Qu’est-ce qui empêche les propriétaires de lancer une rénovation thermique ?
À en croire la première enquête menée par le portail Figaro immobilier pour connaître le degré de connaissance des propriétaires en matière de Diagnostic de performances énergétiques (DPE), ceux-ci s’en sortent bien mieux que prévu. Pas moins de 63 % d’entre eux déclarent avoir engagé des travaux de rénovation énergétique ou prévoient de le faire. Un chiffre qui semble quelque peu optimiste au vu du nombre restreint de travaux d’ampleur mené jusqu’à présent. Après la vague de remplacement de fenêtres, les Français changent de chaudière sans pour autant mener de travaux en profondeur pour mieux isoler leur logement.
Au-delà de ces déclarations de bonnes intentions, l’enquête nous en apprend plus sur les freins qui empêchent de mener à bien ces travaux.
Si l’argent reste le frein majeur, ils sont loin d’être tous financiers. Nombre de propriétaires citent ainsi les difficultés supplémentaires que crée le fait de vivre en copropriété. Un problème bien identifié par les pouvoirs publics et par les banques qui planchent sur des formules de prêts et des assouplissements des règles de prise de décision en copropriété.
Autre problème sérieux : la difficulté de trouver un bon artisan. Là aussi, le problème est identifié et risque de s’amplifier. Pour bénéficier de la meilleure qualité de travaux et de plusieurs subventions, il faut se tourner vers un une entreprise labellisée RGE (reconnu garant de l’environnement). Or, elles ne représentent que 16% voire 5% du total des entreprises, selon les méthodes de comptage. Quand on sait comme il peut être difficile de trouver un artisan même sans ce précieux sésame, cela risque de bien compliquer la donne. .
Dernier obstacle non financier : un manque de connaissance des stratégies à adopter, puisque 61% des sondés déclarent qu’ils aimeraient connaître les travaux qui leur permettraient d’améliorer le score DPE de leur logement.
Leur rêve ? Pouvoir disposer d’une prestation de conseil de bonne qualité et à coût réduit.
Et pour en venir aux questions d’argent et plus précisément de subventions, la peur est de passer à côté. Pas moins de 68 % des sondés avouent ne pas connaître les aides qu’ils pourraient obtenir de l’état et ils sont même 82 % à méconnaître les aides locales. Or ils sont 60 % à compter sur ce type d’aides pour lancer leurs travaux (même s’ils sont 67 % à penser qu’ils vont recourir à leur épargne et 21 % à un prêt).